Expérimentation sur la télésurveillance du diabète...une opportunité pour la biologie médicale ?

"Et si l'avenir du laboratoire de biologie médicale passait par la télésurveillance et les objets connectés ?"

Un arrêt est paru au JO le 25 avril 2017 concernant "cahier des charges des expérimentations relatives à la prise en charge par télésurveillance du diabète ".

Ce texte prévoit un forfait global minimum de 545€ par semestre et par patient pour assurer la télésurveillance des patients diabétiques. Mieux, il prévoit une prime en cas de diminution des "hospitalisations toutes causes" pour ces patients !

Le forfait se découpe en 110 Euros par semestre et par patient pour le professionnel de santé qui prend en charge la télésurveillance, 60 Euros par semestre et par patient pour le professionnel de santé en charge de l'accompagnement thérapeutique, 375 Euros par semestre et par patient pour le fournisseur de la solution de télésurveillance.

Au travers de l'étude de la SFIL sur les objets connectés les biologistes ont largement pris les devants sur ce scénario et sont en train de réfléchir à des solutions. Si la profession a manqué de se positionner dans son rôle de professionnel de santé garant des résultats lors de l'arrivée des glucomètres autonomes, ce texte est une opportunité incroyable pour l'avenir de la profession. Le biologiste est d'autant mieux positionné que ce rôle lui a été donné par la réforme de la biologie médicale et confirmé par le Décret n° 2016-46 du 26 janvier 2016 :

"Cohérence entre les données du dispositif médical ou du dispositif médical de diagnostic in vitro et le résultat de l'examen de biologie médicale

Art. D. 6211-8.-Pour l'application de l'article L. 6211-12, le résultat de la mesure d'un test nécessitant un dispositif médical ou un dispositif médical de diagnostic in vitro est dit cohérent avec le résultat de l'examen de biologie médicale correspondant lorsque les deux résultats sont identiques ou lorsque la différence entre les deux valeurs génère des adaptations thérapeutiques qui restent identiques. Les deux résultats sont exprimés dans la même unité de mesure.

Art. D. 6211-9.-Pour les dispositifs médicaux de diagnostic in vitro utilisés en ambulatoire, la fréquence de vérification de la cohérence mentionnée à l'article D. 6211-8 est déterminée par les recommandations mentionnées au 2° de l'article L. 161-37 du code de la sécurité sociale ou celles issues des données acquises de la science, ou par les prescriptions figurant dans la notice d'instruction du dispositif médical de diagnostic in vitro concerné si ces dernières sont plus contraignantes. Dans tous les cas, la fréquence de vérification de cette cohérence est au moins annuelle.
Lors de la réalisation du prélèvement pour l'examen de biologie médicale, le patient ou la personne qui effectue habituellement le test réalise celui-ci en présence du biologiste médical ou sous sa responsabilité. Le résultat de la mesure du test est recueilli par le biologiste médical ou sous sa responsabilité.
Ce professionnel de santé rappelle, si nécessaire, au patient ou à la personne qui effectue habituellement le test, les conditions générales d'utilisation des appareils de mesure concernés.

Art. D. 6211-10.-Lors de la communication des résultats de l'examen de biologie médicale au patient dans le cadre de son autosurveillance, le biologiste médical indique à celui-ci si le résultat de la mesure du test et le résultat de l'examen sont cohérents au sens de l'article D. 6211-8.
Les conclusions du biologiste médical relatives au contrôle de cohérence sont transcrites dans le compte rendu de l'examen de biologie médicale.
Lorsque le biologiste médical relève une incohérence, il remet au patient, dans les meilleurs délais, un document, disjoint du compte rendu médical, qui indique cette incohérence et invite celui-ci à consulter son médecin traitant. Il en informe, avec l'accord du patient, le médecin prescripteur.
Le biologiste médical met en œuvre, le cas échéant, les dispositions de vigilance prévues à l'article L. 5222-3. es LBM Français se sont non seulement pliés à cette accréditation mais sont devenu les plus performant du monde d'un point de vue analytique ! En effet, la structure de coût d'un LBM Français se décompose en 40% des coûts liés aux phases analytique et postanalytique et 60% des coûts liés à la phase préanalytique. Le choix actuel de faire réaliser la majorité des prélèvements par des sites périphériques de proximité est un choix français que l'on peut comparer à une organisation Allemande ou le prélèvement est réalisé directement par le médecin (et donc imputé au médecin). Ainsi, si on compare les coûts analytique des LBM Français à ceux des LBM Allemand, les laboratoires Français sont beaucoup plus performant sur la phase analytique pour un niveau de qualité bien plus élevé (accréditation à la place d'agrément)."

Chez SIL-LAB Experts, nous sommes convaincus depuis la première heure qu'une partie de l'avenir de la biologie médicale passera par les objets connectés et que ces technologies sont une opportunité unique de renforcer le rôle médical du biologiste dans le parcours de soins. Il est le seul à pouvoir réaliser des vérifications sur les résultats renvoyés par ces dispositifs, qui, comme tout dispositif électronique, peut parfois dysfonctionner.