Analyse du SNIIRAM volet biologie

Analyse interactive SNIIRAM Biologie

Analyse du SNIIRAM, volet biologie médicale

La loi de modernisation du système de sante de 2016 intègre un volet Open Data et en particulier la diffusion de données du SNIIRAM, l'entrepôt de données de la sécurité sociale. La biologie est l'un des thèmes publié. Chez SIL-LAB Experts, nous avons intégré toutes les données dans un outil décisionnel et nous avons réalisé des analyses selon plusieurs axes :

  • Axe démographie du patient et géographie du patient sur toutes les années aujourd'hui disponibles,
  • Axe géographique versus population,
  • Axe couverture en nombre de patients et récurrence des patients,
  • Axe évolution des dépenses par type d'examen,
  • Axe spécialité du prescripteur.

Les données publiées n'intègrent pas tous les laboratoires, comme les laboratoires de spécialité ou les laboratoires régionaux par exemple. Le jeu de données publié intègre essentiellement les laboratoires privés de première intention. A noter que le découpage régional est légèrement différent des régions officielles avec en particulier la Corse qui est intégrée dans la région PACA, l'isolement de la Corse étant trop précis pour être considéré séparément dans la définition de la loi.

Dépenses de biologie par caractéristique du patient

Sans surprise, les dépenses de biologie médicale ont progressée de manière constante depuis 2014. Le découpage par sexe du bénéficiaire démontre que les femmes consomment plus de biologie que les hommes, la raison étant essentiellement la grossesse.

La même analyse des dépenses par tranche d'âge du patient montre une stabilité des dépenses dans le temps jusqu'à la 40aines et une augmentation des dépenses pour les tranches d'âges au-dessus et particulièrement pour les 60 ans et plus.

Dépenses de biologie par région 2014-2017 

Concernant l'évolution des dépenses par région, toutes les régions augmentent chaque année, mais, depuis 2016, le Grand Est représente une dépense plus importante que les Hauts-de-France et en 2017, le Pays-de-la-Loire représente un dépense plus importante que la Normandie.

Si on projette ces données sur une carte, les dépenses par région en 2017 sont les suivantes, l'Ile de France étant bien entendue devant les autres régions sur la population :

Si on regarde l'évolution des dépenses entre 2014 et 2015 sur une carte, le résultat est le suivant, avec la plus forte augmentation en Normandie, ce qui ne la change pas dans notre classement ci-dessus :

La même évolution entre 2015 et 2016 a démontré un changement de classement entre le Grand Est et les Hauts-de-France et cette augmentation est visible :

Pour terminer, en entre 2016 et 2017, les régions qui ont eu un remboursement qui a le plus augmenté sont la Bretagne sans impact sur son classement et le Pays-de-Loire qui est passé devant la Normandie qui avait pourtant beaucoup augmenté entre 2014 et 2015.

 

Le plus intéressant est de faire un ratio de dépense en biologie par habitant et par région pour 2017, d'abord en tableau puis en carte. Cela démontre une dépense bien plus importante en PACA + Corse. On pourrait penser que cette donnée et liée au tourisme, mais il faut se rappeler que le SNIIRAM utilise la région du bénéficiaire et non la région du laboratoire de prise en charge. Le tourisme n'est en rien lié à cette différence, l'âge de la population étant certainement plus l'explication de cette différence.

 Une autre analyse que nous avons réalisé est sur le taux de patients ayant été dans un laboratoire de biologie en 2017 par région (relatif à la population de la région). La moyenne nationale est de 70% de patients qui fréquentent au moins une fois un laboratoire de biologie chaque année. Encore une fois, la région PACA + Corse présente une donnée plus importante avec plus de 80% de taux de fréquentation.

Nombre de visite de patients par an

Le nombre de visites des patients par an est très dépendant de la tranche d'âge. les moins de 20 ans vont au laboratoire environ 1,5 fois par an. Il y a une très forte disparité entre les hommes et les femmes dans la tranche d'âge 20-39 ans, certainement lié à la grossesse avec des hommes qui vont 1,6 fois au laboratoire alors que les femmes y vont 2,2 fois en moyenne. Cette différence disparaît dans la tranche d'âge 40-59 ans avec environ 2 visites par an pour les hommes et les femmes. La tranche d'âge 60 ans et plus vient elle beaucoup plus souvent avec une moyenne d'environ 3,1 visite par an quelque soit le sexe. Le graphique ci-dessous représente ces données sur 2017, mais les différences sur les autres années sont faibles.

Le nombre de visite par région est assez similaire quel que soit la région avec moins de visite sur l'Ile de France (2,23 visites) et plus de visite sur la Bourgogne-Franche-Comté (2,69 visites). PACA + Corse a cette-vois-ci moins de visites (2,43 visites par an).

Evolution des principaux examens 2014-2017

L'évolution des examens entre 2014 et 2017 (filtré sur tous les examens qui représentent plus de 32.000.000 sur 4 ans) montre des évolutions très variées. La Vitamine D est particulièrement intéressante avec une forte chute entre 2014 et 2015 (-49,55%) liée au déremboursement des actes dans certains contextes cliniques. Cela démontre que pour maîtriser leurs dépenses les biologistes sont capables de changer certaines règles sans pour autant toujours accepter les baisses de nomenclature qui s'imposent dans l'accord trisannuel avec la sécurité sociale.

Dépenses par spécialité du prescripteur

Une autre données disponible est la spécialité du prescripteur des actes. Sans surprise, c'est le généraliste qui prescrit le plus. Il s'agit ici de la démonstration évidente que la biologie est PRIMORDIALE dans la prise en charge préventive des maladies, point qui est oublié depuis des années dans les politiques de santé publique sur le volet prévention.

Les équipes de SIL-LAB Experts sont à votre disposition pour toute analyse complémentaire ou pour diffusion des outils permettant ces analyses.